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09/12/2019

Studentenmangel : Facs d’allemand cherchent étudiants désespérément

® Soazig Le Nevé / Le Monde

® Soazig Le Nevé / Le Monde

En trois ans, cinq universités ont fermé leur département d’allemand. Le nombre d’étudiants en littérature et civilisation germaniques a chuté de 25 %.

A l’aube de l’an 2000, Klaus Wieland aurait dispensé son cours en amphithéâtre, devant un parterre de 200 étudiants. Il aurait abordé le maître, Goethe, à travers Les Souffrances du jeune Werther, chef-d’œuvre du mouvement littéraire Sturm und Drang (« Tempête et passion »), sous les yeux de jeunes germanistes impatients de transmettre à leur tour cet héritage.

Nous sommes en 2019, et la réalité est bien différente. Dans une petite salle de l’Unistra, à Strasbourg, le cours de littérature allemande du professeur Wieland n’est suivi que par 17 étudiants de deuxième année de licence en littérature, langue et civilisation étrangère (LLCE). « Mon tout dernier amphi remonte à il y a plus de dix ans. L’hémorragie a débuté dans les années 2000, brutalement, avec 40 % d’étudiants en moins. Elle n’a plus cessé depuis », constate l’enseignant. La capitale alsacienne n’a donc rien d’un bastion linguistique pour l’allemand : en première année, seuls 36 étudiants sont inscrits, alors qu’ils étaient encore 63 en 2016.

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A l’échelle nationale, selon les statistiques ministérielles de 2018, la licence LLCE allemand comptait 1 872 étudiants dans 34 universités. En l’espace de trois ans, les effectifs en licence ont chuté de 11 % et en master de 40 %. En une décennie, plus d’une quinzaine de sections universitaires d’allemand se sont éteintes, dont cinq départements ces trois dernières années.

Un niveau en baisse

« Le bateau prend l’eau de partout, s’alarme Vincent Balnat, maître de conférences au département d’études allemandes de l’Unistra. On se maintient encore car on est en Alsace, mais il est fort possible que l’on passe de 36 à 15 étudiants dans dix ans… » La pérennité des postes (17 titulaires) est donc engagée, les départs à la retraite n’étant déjà plus remplacés.

Pour lire la suite de l'article paru le 10 novembre 2019 dans le Monde, cliquez ici

17:25 Publié dans N - France - Allemagne | Lien permanent

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