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06/04/2013

Pétition pour le plurilinguisme au baccalauréat, aux concours d'entrée des grandes écoles et dans les cursus

L'ADEAF (Association de Développement de l'enseignement de l'Allemand en France) est à l'origine de la pétition en ligne suivante que nous vous encourageons à signer et à faire signer en ligne autour de vous :


TEXTE DE LA PETITION

 

Des menaces sérieuses pèsent sur l’offre des langues aux concours d’entrée des grandes écoles, des décisions lourdes de conséquences semblent en passe d’être prises concernant les cursus post-bac :

1)  Nous demandons que l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères soit rendu obligatoire dans la totalité des sections préparant au baccalauréat, en débouchant sur une épreuve obligatoire.

2)  Nous demandons que l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères soit obligatoire dans tous les cursus post-bac.

 

-  Les deux premiers points concernent les baccalauréats généraux, technologiques et professionnels, les classes préparant aux BTS, les Grandes Ecoles, et les études universitaires dans leur ensemble, où le français doit rester la langue d’enseignement de référence.

 

3)  Nous demandons que l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères soit rendu obligatoire dans toutes les classes préparatoires, y compris scientifiques, et que plusieurs langues soient proposées, y compris en langue 1, pour tous les concours d'entrée aux grandes écoles et écoles d'ingénieurs.

 

-  Le troisième point concerne en particulier les Grandes Ecoles agronomiques et vétérinaires (BCPST) et l'Ecole Supérieure Militaire de Saint Cyr pour lesquelles il est actuellement question d'imposer l'anglais comme seule première langue, voire comme seule langue possible, dès la rentrée 2013.

 

LES RAISONS DE NOTRE APPEL A SIGNER CETTE PETITION

 

Personne ne prétendra que l'anglais ne doit pas être appris, mais sa situation n'a pas besoin d'être renforcée au détriment de toutes les autres langues vivantes étrangères et du français. Imposer le « tout-anglais » aux concours, et proposer des cursus entièrement en anglais sous prétexte d’ouverture internationale, cela signifie à terme imposer l’anglais comme unique langue de recherche, et se soumettre aux représentations anglo-américaines du monde en se fermant à d’autres influences. Cela favorise ceux qui maîtrisent le mieux l’anglais, qui ne sont pas forcément les meilleurs dans leur domaine… Et dans un contexte de compétition internationale des institutions de formation, cela attire surtout (mais pas seulement) les enseignants ou les étudiants étrangers qui n’ont pas été pris ailleurs, les meilleurs préfèrent toujours l'original à la copie… en postulant aux Etats Unis ou au Royaume Uni. Et nous condamnons également de cette façon nos étudiants à être d'éternels seconds au niveau mondial.

 

Aujourd’hui, l'anglais ne suffit plus à faire la différence : c'est de profils diversifiés dont notre pays a besoin, valorisant les origines de chacun, s'enrichissant de toutes les individualités linguistiques, en leur offrant une reconnaissance et un moyen de s'épanouir à tous les niveaux. L’anglais reste une obligation, mais c’est la maîtrise d’une autre langue qui fait la différence dans le monde professionnel.

 

La mondialisation, pour la France, c'est d'abord une Europe plurilingue, avec laquelle les échanges sont plus denses que jamais et ne cessent de s’intensifier ; la mondialisation, c'est aussi l'opportunité de nouvelles coopérations avec d’immenses pays, comme la Chine, l'Inde et le Brésil ; enfin, n’oublions pas la Francophonie : à trop valoriser la seule langue anglaise, c’est la langue française que nous dévalorisons aux yeux du monde, et la relation que de nombreux pays entretiennent avec le nôtre par une langue commune !

La mobilité future de nos diplômés, leur efficacité professionnelle, ne peuvent se faire uniquement grâce à l'anglais, car c'est en s’initiant à plusieurs langues qu’on fait l’expérience de la diversité des cultures. Dans les cours de langue vivante, par l’étude de documents authentiques, on découvre d’autres codes, d’autres rythmes, d’autres références : quelle meilleure préparation à de réels échanges ? Quelle meilleure assurance de coopérations fructueuses ? Quel meilleur atout pour conquérir de nouveaux marchés ?La réussite repose sur la possibilité d’appréhender le partenaire dans sa globalité, le contact direct dans la langue de son interlocuteur crée une qualité relationnelle qui s’avère positive dans tous les domaines.

Alors que nous disposons encore de la ressource suffisante en enseignants, il faut que notre pays maintienne et développe la pluralité des langues qui sont offertes dans les cursus préparatoires, dans les concours et les examens, comme dans toutes les formations dispensées par les écoles d'ingénieurs, les écoles de commerce et les écoles militaires. Ne pas proposer plusieurs langues aux concours équivaudrait à nier le travail effectué dans le secondaire et les acquis souvent très solides des élèves au sortir de la terminale... et entraînerait à terme la disparition d’une partie importante de la diversité de ces enseignements en amont.

Pourquoi se priver de telles compétences, quand des double-diplômes, des cursus intégrés et des universités binationales (franco-allemande, franco-italienne…) les mettent à profit et prennent alors une réelle valeur internationale ?

 

Vous partagez tout ou partie de notre analyse, vous souhaitez exprimer vos préoccupations face aux évolutions de l’offre linguistique qui semblent se dessiner, signez la pétition en ligne à l’adresse suivante :

 

http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2013N38649

22/01/2013

L'amitié franco-allemande en chansons ...

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