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27/03/2014

Exposition "Exil et Utopie - Heinrich Mann et la France"

Exposition du 15 avril au 13 juin 2014
à la 
Maison Baylaucq (Château de Pau)

Ouverture exceptionnelle :

jeudi 29 mai 2014
samedi 31 mai et dimanche 1er juin 2014
dimanche 8 juin et lundi 9 juin
de 14h15 à 17h

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Commissariat : Manfred Flügge, écrivain berlinois qui publie parallèlement l’essai Le bleu des angesLe rêve français de Heinrich Mann (Grasset)

Une exposition accueillie en partenariat avec Le Musée National du Château de Pau, l'Institut Goethe et la Maison Buddenbrockhaus Lübeck.


Une relation intense mais paradoxale à la France a déterminé la vie, la pensée et le travail littéraire de Heinrich Mann (1871–1950). L'écrivain allemand n'a d'abord connu le pays de son inspiration qu'à travers la littérature, puis assez tard par des voyages, jusqu’aux sept années qu’il y passera en exil. 

Cette exposition bilingue suit les étapes de sa vie. Elle retrace l'image de la France dans la famille des Mann à Lübeck, ses premières tentatives littéraires inspirées par des auteurs français, l'évolution du jeune dandy réactionnaire vers les idéaux des Lumières et d'une République à la française, sa glorification du rôle social des écrivains français, le combat de l'artiste engagé contre l'Empire wilhelminien, le pacifiste de 1914, la découverte de la réalité française dès 1923, les années hautement politiques de son exil, mais aussi la pérennité du rêve français lors de ses dernières années en Amérique.

Elle accorde une attention toute particulière aux oeuvres inspirées par la France, de la pièce de théâtre Madame Legros à son roman sur le roi Henri IV. Elle illustre aussi la querelle avec son frère Thomas déclenchée par l'essai de Heinrich Mann sur Émile Zola en 1915, ainsi que sa vie quotidienne pendant son exil sur la Côte d'Azur. Pour la première fois, les circonstances de sa fuite de Berlin en 1933, et de celle à travers les Pyrénées en 1940 sont représentées. 

Le grand héritage laissé par Heinrich Mann est son engagement pour l'entente franco-allemande à une époque où cela semblait relever de l’utopie.

 

Programmation culturelle autour de l'exposition

Conférence "Le rêve français de Heinrich Mann", par Manfred Flügge, commissaire de l'exposition et écrivain
Vendredi 11 avril 2014 - 19h
sous la structure érigée sur la Basse-Plante, entrée Place Mulot
Accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles

Visites commentées
Mardi 29 avril 2014 - mardis 13 et 27 mai 2047 - 15h
Maison Baylaucq, place Mulot
Durée : 1h - Tarif : 4,50 Euro (les billets d'entrée sont à retirer au musée national du château de Pau) réservation : 05 59 82 38 02

Projection du film "L'Ange bleu", suivie d'une conférence donnée par Hans Hartje, maître de conférences en littérature comparée à l'université de Pau
Mardi 6 mai 2014 - 20h
Cinéma Méliès

Conférence "Heinrich Mann, itinéraire d'un démocrate", par Lionel Richard, professeur honoraire des universités et auteur de nombreux livres sur la culture allemande au XXe siècle
Mardi 3 juin 2014 - 19h
Conférence annulée !!!

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24/10/2013

Récapitulatif "Hommage à Erich Fried"

September 2013 - Erich Fried in Südfrankreich.jpg


Le vendredi 27 septembre dernier, cette soirée a réuni, à la Médiathèque André Labarrère à Pau (soirée doublée le lendemain à Orion), un public intéressé venu découvrir ce poète de langue allemande mort en 1988. D'origine juive, l'Autrichien Erich Fried quitte Vienne en 1938 et se réfugie à Londres, qui deviendra sa seconde patrie. Engagé pour de multiples causes politiques, il y poursuit une intense activité militante et littéraire, qui a suscité un vif intérêt de la part du public palois.

La soirée a commencé par la projection de l'excellent film documentaire  « Que le monde reste monde – Erich Fried, un portrait » de Roland Steiner (RDA 1988, "Die ganze Welt soll bleiben"), qui a été sous-titré tout spécialement pour l'occasion (traduction: Danielle Laurin, technique: Charles Tocanier).

Elle s'est poursuivie par les prestations de trois intervenants de choix:

Volker Kaukoreit, directeur adjoint des Archives littéraires de la Bibliothèque nationale autrichienne, membre fondateur de la Fondation Internationale Erich Fried (Vienne), grand connaisseur et ami du poète, nous a livré de nombreuses informations et souvenirs personnels – et il a fait au public palois l'amitié de s'exprimer en français. Chantal Tanet, traductrice de Fried, a lu un choix de poèmes, en langue française, et Barbara Thalheim, chanteuse-compositrice est-allemande tombée sous le charme du poète, a chanté, avec l'intensité qui lui est propre, du Fried dans une interprétation très personnelle, s'inspirant de la chanson engagée berlinoise.

L'Institut Heinrich Mann et Rencontre d'Orion ont vu l'énorme investissement en temps et moyens matériels qu'a nécessité la réalisation de la manifestation justement récompensé. Le public s'est montré ravi de la découverte de ce poète largement méconnu en France, et la qualité des prestations a été unanimement saluée.

Chantal Tanet a puisé dans l'accueil que le public a réservé à sa lecture nuancée et touchante une nouvelle motivation à poursuivre son oeuvre de traduction et de publication consacrée au poète.
Seul regret : le public aurait souhaité écouter plus de chansons du répertoire de Barbara Thalheim, qui a créé un spectacle d'hommage à Erich Fried et réalisé 25 CD, dont un en langue française (« Fière de ma grande gueule », coup de cœur) et et un autre consacré aux adaptations allemandes de chansons françaises (« Herzverloren »).

La soirée paloise a réussi à créer, autour de l'héritage poétique et intellectuel d'Erich Fried, une belle synergie qui, nous l'espérons, saura inspirer de nouvelles initiatives, pour le plus grand bonheur du public français.

M.C.

Détails de la soirée

06/04/2013

Pétition pour le plurilinguisme au baccalauréat, aux concours d'entrée des grandes écoles et dans les cursus

L'ADEAF (Association de Développement de l'enseignement de l'Allemand en France) est à l'origine de la pétition en ligne suivante que nous vous encourageons à signer et à faire signer en ligne autour de vous :


TEXTE DE LA PETITION

 

Des menaces sérieuses pèsent sur l’offre des langues aux concours d’entrée des grandes écoles, des décisions lourdes de conséquences semblent en passe d’être prises concernant les cursus post-bac :

1)  Nous demandons que l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères soit rendu obligatoire dans la totalité des sections préparant au baccalauréat, en débouchant sur une épreuve obligatoire.

2)  Nous demandons que l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères soit obligatoire dans tous les cursus post-bac.

 

-  Les deux premiers points concernent les baccalauréats généraux, technologiques et professionnels, les classes préparant aux BTS, les Grandes Ecoles, et les études universitaires dans leur ensemble, où le français doit rester la langue d’enseignement de référence.

 

3)  Nous demandons que l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères soit rendu obligatoire dans toutes les classes préparatoires, y compris scientifiques, et que plusieurs langues soient proposées, y compris en langue 1, pour tous les concours d'entrée aux grandes écoles et écoles d'ingénieurs.

 

-  Le troisième point concerne en particulier les Grandes Ecoles agronomiques et vétérinaires (BCPST) et l'Ecole Supérieure Militaire de Saint Cyr pour lesquelles il est actuellement question d'imposer l'anglais comme seule première langue, voire comme seule langue possible, dès la rentrée 2013.

 

LES RAISONS DE NOTRE APPEL A SIGNER CETTE PETITION

 

Personne ne prétendra que l'anglais ne doit pas être appris, mais sa situation n'a pas besoin d'être renforcée au détriment de toutes les autres langues vivantes étrangères et du français. Imposer le « tout-anglais » aux concours, et proposer des cursus entièrement en anglais sous prétexte d’ouverture internationale, cela signifie à terme imposer l’anglais comme unique langue de recherche, et se soumettre aux représentations anglo-américaines du monde en se fermant à d’autres influences. Cela favorise ceux qui maîtrisent le mieux l’anglais, qui ne sont pas forcément les meilleurs dans leur domaine… Et dans un contexte de compétition internationale des institutions de formation, cela attire surtout (mais pas seulement) les enseignants ou les étudiants étrangers qui n’ont pas été pris ailleurs, les meilleurs préfèrent toujours l'original à la copie… en postulant aux Etats Unis ou au Royaume Uni. Et nous condamnons également de cette façon nos étudiants à être d'éternels seconds au niveau mondial.

 

Aujourd’hui, l'anglais ne suffit plus à faire la différence : c'est de profils diversifiés dont notre pays a besoin, valorisant les origines de chacun, s'enrichissant de toutes les individualités linguistiques, en leur offrant une reconnaissance et un moyen de s'épanouir à tous les niveaux. L’anglais reste une obligation, mais c’est la maîtrise d’une autre langue qui fait la différence dans le monde professionnel.

 

La mondialisation, pour la France, c'est d'abord une Europe plurilingue, avec laquelle les échanges sont plus denses que jamais et ne cessent de s’intensifier ; la mondialisation, c'est aussi l'opportunité de nouvelles coopérations avec d’immenses pays, comme la Chine, l'Inde et le Brésil ; enfin, n’oublions pas la Francophonie : à trop valoriser la seule langue anglaise, c’est la langue française que nous dévalorisons aux yeux du monde, et la relation que de nombreux pays entretiennent avec le nôtre par une langue commune !

La mobilité future de nos diplômés, leur efficacité professionnelle, ne peuvent se faire uniquement grâce à l'anglais, car c'est en s’initiant à plusieurs langues qu’on fait l’expérience de la diversité des cultures. Dans les cours de langue vivante, par l’étude de documents authentiques, on découvre d’autres codes, d’autres rythmes, d’autres références : quelle meilleure préparation à de réels échanges ? Quelle meilleure assurance de coopérations fructueuses ? Quel meilleur atout pour conquérir de nouveaux marchés ?La réussite repose sur la possibilité d’appréhender le partenaire dans sa globalité, le contact direct dans la langue de son interlocuteur crée une qualité relationnelle qui s’avère positive dans tous les domaines.

Alors que nous disposons encore de la ressource suffisante en enseignants, il faut que notre pays maintienne et développe la pluralité des langues qui sont offertes dans les cursus préparatoires, dans les concours et les examens, comme dans toutes les formations dispensées par les écoles d'ingénieurs, les écoles de commerce et les écoles militaires. Ne pas proposer plusieurs langues aux concours équivaudrait à nier le travail effectué dans le secondaire et les acquis souvent très solides des élèves au sortir de la terminale... et entraînerait à terme la disparition d’une partie importante de la diversité de ces enseignements en amont.

Pourquoi se priver de telles compétences, quand des double-diplômes, des cursus intégrés et des universités binationales (franco-allemande, franco-italienne…) les mettent à profit et prennent alors une réelle valeur internationale ?

 

Vous partagez tout ou partie de notre analyse, vous souhaitez exprimer vos préoccupations face aux évolutions de l’offre linguistique qui semblent se dessiner, signez la pétition en ligne à l’adresse suivante :

 

http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2013N38649